Incurie de paresse,
Idées noires pointées ;
Maléfique ribambelle,
Tourne la manivelle ;
Bucolique rêverie,
Belle endormeuse,
Poudre de blanc
La sombre folie ;
Scélérat portefaix
Fait diligence,
Sulfureuse Némésis,
Cénotaphe de vague à l’âme.
Archives de l’auteur : Frédérique Torrès
Dodu comme du miel
Dodu comme le miel,
Coulure d’or sur l’ombre
De sombre aséité,
Folie d’aigre tropisme ;
Regard fatigué des ribauds,
Mollesse de long sommeil,
Dodelinent d’abandon
En leur minéral linceul ;
Surgi en volutes
De livide litanie,
Âge climatérique
Dissous l’acrimonie.
Sous un ciel de lait
Sous un ciel de lait
Sevré de mystère,
Fadeur d’une clarté
Sans le bleuté de l’ombre ;
Grêle aux sourires vagues,
Moue blême de dive proscrite,
Silence de ravine
Dans un brouillard qui s’essore ;
Cœur lassé est amène,
Pitoyable à la douceur
De soins redoutables ;
Vapeurs vacillantes du soir.
Usure moussue
Usure moussue,
Apophatique couleur
Dans la grisaille,
Berce sa mélancolie ;
Hagiographie saugrenue
D’elfes en errance ;
Huis de triste anthropocène,
Vertige d’altérité ;
Géminées silhouettes
Épaissies d’obscurité,
Accordent leur courroux
Dans l’indicible fatras.
Rousse craquelure
Rousse craquelure,
Furieuse poussière
Ensanglante le fleuve
d’Incandescente majesté ;
Sous le feu d’un astre
Revenu du néant ,
S’écoule en filet de sang
L’incarnadine exubérance ;
La lune s’émeut
De tant d’afféterie ;
Le cœur s’écœure,
Misérable nostalgie.
Sombre mousse
Sombre mousse,
Douceur d’asphodèles
Dans le cunéiforme
D’une écriture
Où la pensée s’égratigne ;
Bavant à l’écume,
Souvenir hirsute
D’éprouvantes ruées
Aux cuivres du couchant ;
Rage incrémentale,
Autodafé saugrenu,
Le sournois fourbu
S’érode aux buées.
De flagornerie
De flagornerie
En acrimonie,
L’écheveau
Se dissout ;
Du Nadir vers l’indigo,
Pâle viennoiserie
Piquée au zénith,
Reste d’agapes nocturnes,
Facétieuse houle
Noie la vulgate
Dans son impéritie ;
Vulnéraire divagation.
Mines patibulaires
Mines patibulaires,
Verruqueux sarcasmes,
Bistre inanité d’un
Cœur belliqueux ;
Aigre impéritie
Du triste nicodème,
Cocasse cacosmie
De couardise,
Je vous abandonne
À votre aséité ;
Belle nonchalance,
Rire thaumaturge.
Étoles d’affliction
Étoles d’affliction
Effleurent d’émoi
Le vide perlé
De vos allégations ;
Crépuscule d’un soupir,
Fallacieuse disgrâce,
Gronde le silence
Dans un gris de Payne ;
Les illusions s’abiment,
L’oubli les restaure
Au vent d’Autan,
Douceur de sapience.
Quiétude minérale
Quiétude minérale,
Salvatrice atropine ;
Cénotaphe de claustration
En de vertes combes ;
Portefaix de vos absences,
Ombres projetées
Par de timides quinquets
Sur un horizon incertain ;
L’aube se lève,
Et rosit de pudeur
Un monde forban,
Sibylline missive.
Rire mauve projeté
Rire mauve projeté
Comme brassée de ronces,
Au ciel d’un regard,
Misère, misère ;
Sommeil scélérat
Commensal d’apaisement,
A fait diligence
Au grand vent de l’oubli ;
Magnétisme charlatan
D’un secret bleu acier,
Litote fossoyeuse
D’un raisin aigre.
Gueule écumante
Gueule écumante,
Vague à l’âme,
Huis offusqué
De claustration minérale ;
Bourdonnement de lacis,
Chantre de portefaix ;
Acides vibrations
De belle endormeuse ;
Boudeuse tourmente
En crémeuses guipures,
Étend de livides linceuls
En quiétude de brume.
Apocryphe récit
Apocryphe récit
Du bonheur,
Au coude Chenu
De l’hiver suspendu ;
Ultime regrat,
Temple d’abondance ;
Séide de l’ennui
Chante l’aigre romance ;
Le brouillard s’essore,
Point de pleurs ;
Fier exil
Aplanit la sente.
Cauteleuse mansuétude
Cauteleuse mansuétude
Coule un jour gris,
Componction de quinquet
Au creux d’obscurité ;
Mille tours tournant
Trébuche la maraude
Aux vents morigénants,
Oreilles sonnantes ;
Franges de monde
Troublent le néant,
Horizon hachuré
Goutte un sang d’ambre.
Objurgation à l’inertie
Objurgation à l’inertie
Palpitent les flots,
Amble de placide émoi
Poudroie à l’envi ;
Plateau de bruyère,
Épitomé de vision
À la stercoraire lentille
De révolte jaunie ;
Rousse rumeur
Cède au mystère ;
Légère de retenue,
Sanglots apaisés.
Hurle la passerelle
Hurle la passerelle
Aux morsures du vent ;
Je n’irai plus au bois,
Gisent mes peurs d’enfant ;
Crispation d’usure,
Moiteur chardon
En rouge breloque,
Poison vulgate ;
Brasier d’écume,
Zeugme de réalité ;
Épithalame noyée,
Querelle vole à flocons.
Foudre percé
Foudre percé
Noie la paupière
Fragile et battante
De putride nostalgie ;
Misérable capilotade,
Salvatrice attrition ;
La pensée s’étire,
S’échappe d’un bond ;
Par la sente ouverte,
Inférences en volutes
S’envolent et s’apaisent,
Plénitude stellaire.
Gazouillis vociférateurs
Gazouillis vociférateurs,
Persistante stridence ;
Goule haineuse,
Brume sanglante ;
Panique cataleptique
Du capon ordinaire,
Menées de la chimère
Du pavide contrit ;
Voix belliqueuse,
Fongoïde démoniaque ;
Létale provende
D’un scolastique truisme.
Peu lui chaut
Peu lui chaut
La Tempérance,
Sillage irisé
Dans le caniveau ;
Éon mis à nue,
Lumignon révélateur
De l’apocryphe récit,
Orichalque horizon ;
Monde en eau
Sur le fil émoussé,
Anguleuse adoucie
Se fait langoureuse.