Sous un ciel de lait

Sous un ciel de lait
Sevré de mystère,
Fadeur d’une clarté
Sans le bleuté de l’ombre ;

Grêle aux sourires vagues,
Moue blême de dive proscrite,
Silence de ravine
Dans un brouillard qui s’essore ;

Cœur lassé est amène,
Pitoyable à la douceur
De soins redoutables ;
Vapeurs vacillantes du soir.

Usure moussue

Usure moussue,
Apophatique couleur
Dans la grisaille,
Berce sa mélancolie ;

Hagiographie saugrenue
D’elfes en errance ;
Huis de triste anthropocène,
Vertige d’altérité ;

Géminées silhouettes
Épaissies d’obscurité,
Accordent leur courroux
Dans l’indicible fatras.

Sombre mousse

Sombre mousse,
Douceur d’asphodèles
Dans le cunéiforme
D’une écriture
Où la pensée s’égratigne ;

Bavant à l’écume,
Souvenir hirsute
D’éprouvantes ruées
Aux cuivres du couchant ;

Rage incrémentale,
Autodafé saugrenu,
Le sournois fourbu
S’érode aux buées.

Foudre percé

Foudre percé
Noie la paupière
Fragile et battante
De putride nostalgie ;

Misérable capilotade,
Salvatrice attrition ;
La pensée s’étire,
S’échappe d’un bond ;

Par la sente ouverte,
Inférences en volutes
S’envolent et s’apaisent,
Plénitude stellaire.